Film Documentaire

LOS CIUTADINS

Los Ciutadins RégieChristine Clar
ImageUli Schmidt, bvk
MontageChristine Clar
ProductionChristine Clar et Uli Schmidt
GenreDocumentation
Dureé79 min
Sous-titresAllemand, Anglais
Tournage28.9.-4.10.2006 à la Cité de Carcassonne et aux environs
LanguesFrançais, Occitan
AvecLes citadins – en particulier Jean-Claude Loupia, Guy Blanc et ses filles Nathalie et Stéphanie, Tony Espanol, Gérard Rajol, Lulu Vidal, Elia Cousteau ; Jean-Pierre Piniès et Christiane Amiel ; Les Baladins ; Jean-François Albert ; Claude Grandjean Jean-Louis Bergnes, et beaucoup d’autres…
Carcassonne


Synopsis du film :

La Cité médiévale de Carcassonne est un lieu plein d’histoire, de contes et de traditions, qui attire des visiteurs d’autour du monde. Mais c’est cette même attraction qui crée des difficultés pour garder la Cité non seulement en tant que monument historique mais en tant que lieu pour vivre, pour maintenir une vie communale, et pour garder des anciennes traditions. Petit à petit les anciens citadins ont quitté la Cité – en partie à la recherche d’une vie plus confortable que celle dans les petites ruelles et maisons étroites, mais aussi à la fuite des touristes, de l’envahissement de la Cité de magasins de souvenirs et de cafés et restaurants, et la disparition d’une infrastructure et vie communales. Ce qui reste devient de plus en plus un musée.

Mais la communauté des anciens citadins (ou ciutadins en occitan) existe toujours. Ils sont fier du lieu ou ils ont grandi, de son histoire et de ses traditions, et ils pensent avec nostalgie à l’époque où la Cité vibrait de vie, de communauté, de voisins. Les uns sont trop tristes pour jamais plus mettre pied à la Cité, mais les autres tiennent à garder en vie les traditions.

Une de ces traditions est le Tour de l’Âne (« Lo Torn de l’Ase » en Occitan). Cette tradition remonte au Moyen Âge et était intégré à la Fête de la Cité qui se déroulait à l’occasion de la fête votive de Saint Nazaire (28 Juillet), un des saints patrons de la Cité. Le Tour de l’Âne a un caractère carnavalesque. Le dernier marié de l’année est promené dans les rues de la Cité assis sur un âne. Il porte des cornes (symbole du cocu) auxquelles sont suspendues des légumes aux connotations sexuelles (aubergines, poireaux, oignons, carottes…). Il est suivi par les citadins masqués, qui dansent et qui chantent et qui attrapent des filles et femmes parmi les spectateurs pour les faire embrasser l’âne. On s’arrête aux cafés le long du chemin et la fête continue le soir quand le tour est terminé.

A cause de l’exodus des citadins de la Cité, le Tour de l’Âne n’avait plus lieu pendant presque vingt ans (entre 1978 et 1996). Mais à la fin des années 1990, des ethnologues sont venus à la Cité pour faire des recherches sur les traditions de la vie dans les monuments historiques, et surtout sur le Tour de l’Âne. Ils commençaient à collectionner des photos et à parler aux anciens citadins. Des amis se retrouvaient et l’ancien enthousiasme revenait – et les citadins décidaient de refaire de Tour de l’Âne, qui reprenait alors en Octobre 1997.

Et ça continue – mais combien de temps est-ce qu’on va pouvoir maintenir les anciennes traditions en absence d’une véritable vie communautaire à la Cité ? L’ancien fête dépendait d’une intégration des jeunes et des vieux – mais maintenant les anciens citadins sont de plus en plus âgés, et les jeunes ne s’intéressent plus aux anciennes traditions.

Le film montre le Tour de l’Âne comme il existe aujourd’hui et les citadins qui le maintiennent en vie. En même temps il explore des questions plus profondes en ce qui concerne l’essai de garder des traditions en face de la mort de la vie communautaire dans un lieu historique. Nous avons parlé aux anciens citadins de leur expériences de la vie à la Cité et du Tour de l’Âne, nous avons exploré l’histoire avec les ethnologues, nous avons rencontré des citadines qui sont restées à la Cité, nous avons demandé l’avis des commerçants et des touristes, et nous avons visité l’école Calandreta à la Cité où les enfants apprennent la langue occitane et un respect pour les traditions. Il y a de la colère, tristesse, résignation, nostalgie, joie de vivre et espérance – et surtout l’amour pour ce lieu qui est commun à tous.

Los Ciutadins

Trailer